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"Toutes les discussions en rapport avec "le monde Porsche" et le Club911.net, actualités, informations, médias, réunions ou rdvs informels entre Porschistes, hors sorties officielles du club. Nous vous informons que les rencontres organisées entre membres et postées ici sont considérées comme non officielles. En conséquence aucune responsabilité ne pourra être recherchée auprès du club quant à l'organisation ou le déroulement de ces sorties. Il vous est néanmoins nécessaire d'obtenir l'accord de votre délégué avant de poster une sortie."
La malédiction des marguerites
" Tu viens acheter du sifflard et du fromage au marché ? " La tradition des courses le Samedi matin est respectée . Il faut ramener quelque chose à Maman pour essayer de se faire pardonner cette virée lozèrienne .
Je tombe sur le stand d'un bouquiniste un peu à l'écart des bancs . Les vieux bouquins attendent depuis des lustres , certains empilés , d'autres serrés dans des bacs , qu'une main et des yeux leurs permettent d'aérer leurs phrases et de se secouer les pages .
Un titre m'interpelle . Un ouvrage de Roger Martin du Par , éditions MPM ( NDLR : les poules marchaient à l'époque ) intitulé : La Malédiction des Marguerites .
Je vous en livre quelques passages :
Mende , Juin 1909 .
Il a fait froid cet Hiver . Le Printemps fût humide . Les hommes et les bêtes n'en peuvent plus . Enfin , l'Eté s'annonce . Alléchant , l'appel des champs . Car il va falloir pour cette noble caste de bergers partir dans les Causses avec le troupeau .
Qui sont-ils vraiment ? D'où viennent-ils ? Difficile de répondre précisément .
Dans ces contrées , les naissances ne sont pas toujours enregistrées . Surtout avec la neige . Ou alors avec plusieurs mois d'écart . Et si on y pense .
Ces pionniers d'origine rurale sur Causses hors itinéraires sécurisés en T, E ou S se revendiquent porschistes . Leur patois est parfois difficile à décrypter .
Ils vont souvent par paire , certains sont " bi " , d'autres marchent seuls , mais restent liés au groupe pour l'essentiel .
Le départ vers les Causses cause dans ce moule beaucoup de situations piquantes .
Le doyen du clan est 110 . On ne sait pas si c'est son âge ou son voltage , mais il est le souffle vital de cette expédition . Il parle souvent de ses sorties du 19éme siècle , du temps de sa belle Linette , une vache normande . Petite , maniable ,endurante , elle connaissait tous les chemins . Comme Airaldite . Son binôme . Un gars attachant , pas collant , le spécialiste topo .
Car le dénivelé est là . Et bien là. Faut connaître . Ca tombe bien Airaldite est incollable sur le sujet . Mais en ce début de siècle , la France est plus prompte à raccommoder le costard du Capitaine Dreyfus ou à envisager le démontage de la tour de Mr Eiffel pour la transporter à Garabit . Il n'y en a que pour l'armée et le chemin de fer . Les voies pour bovins attendront . Qu'ils se rassurent , ça viendra !
Il faut donc naviguer à l'estime , à l'expérience . Les éclaireurs sont précieux alors .
Silex et son fidèle Pastèque sont de ceux-là . Toujours devant , à s'assurer de la fiabilité du sentier ( du beurre par rapport à la confection parisienne ) , n'hésitant pas à tester ponts et parapets pour que le troupeau puisse passer en sécurité .
Silex ? Un homme à multiples facettes . Souvent lapidaire . Dur au contact , il cache en lui une odeur de souffre pour qui ose approcher son nez . En toute saison il indique l'heure . Par le biais de ses commissures labiales . De bon matin , elles sont vers le bas . Vers 13 heures , proches de l'horizontale . Le soir , Silex devient galet quand elles se rapprochent des oreilles . Il devient plus rond au fur et à mesure qu'il l'est . Mousse dirait Mickey .
Dans son ombre , voici Pastèque . Pas le style Labrador , à vous amener la baballe et à se frotter à vos jambes alors qu'il vous a jamais vu . C'est le genre pro . L'encadrement des boeufs , veaux , vaches et autres couvés , c'est un métier ! Pure race Marchien , je crois .
L'intendance est chose sérieuse . Même en ces temps estivaux , le vent du Nord peut vous surprendre et vous bloquer des jours entiers sur les pentes de l'Aigoual .
Gygo en est chargé ; le transport des flageolets est sa priorité . Son chef cuistot est Le Brez , l'homme du feu , toujours chaud de la tige . En plus il connaît les herbes du Cros dans la montagne . Il peut manger épicé en même temps qu'il conduit d'une main sa nouvelle carriole Manufrance , une firme stéphanoise qui change son fusil d'épaule pour se mettre au vert .
Avec Gygo et Le Brez de concert , le groupe a du gaz pour lutter contre les vents .
" Tu viens acheter du sifflard et du fromage au marché ? " La tradition des courses le Samedi matin est respectée . Il faut ramener quelque chose à Maman pour essayer de se faire pardonner cette virée lozèrienne .
Je tombe sur le stand d'un bouquiniste un peu à l'écart des bancs . Les vieux bouquins attendent depuis des lustres , certains empilés , d'autres serrés dans des bacs , qu'une main et des yeux leurs permettent d'aérer leurs phrases et de se secouer les pages .
Un titre m'interpelle . Un ouvrage de Roger Martin du Par , éditions MPM ( NDLR : les poules marchaient à l'époque ) intitulé : La Malédiction des Marguerites .
Je vous en livre quelques passages :
Mende , Juin 1909 .
Il a fait froid cet Hiver . Le Printemps fût humide . Les hommes et les bêtes n'en peuvent plus . Enfin , l'Eté s'annonce . Alléchant , l'appel des champs . Car il va falloir pour cette noble caste de bergers partir dans les Causses avec le troupeau .
Qui sont-ils vraiment ? D'où viennent-ils ? Difficile de répondre précisément .
Dans ces contrées , les naissances ne sont pas toujours enregistrées . Surtout avec la neige . Ou alors avec plusieurs mois d'écart . Et si on y pense .
Ces pionniers d'origine rurale sur Causses hors itinéraires sécurisés en T, E ou S se revendiquent porschistes . Leur patois est parfois difficile à décrypter .
Ils vont souvent par paire , certains sont " bi " , d'autres marchent seuls , mais restent liés au groupe pour l'essentiel .
Le départ vers les Causses cause dans ce moule beaucoup de situations piquantes .
Le doyen du clan est 110 . On ne sait pas si c'est son âge ou son voltage , mais il est le souffle vital de cette expédition . Il parle souvent de ses sorties du 19éme siècle , du temps de sa belle Linette , une vache normande . Petite , maniable ,endurante , elle connaissait tous les chemins . Comme Airaldite . Son binôme . Un gars attachant , pas collant , le spécialiste topo .
Car le dénivelé est là . Et bien là. Faut connaître . Ca tombe bien Airaldite est incollable sur le sujet . Mais en ce début de siècle , la France est plus prompte à raccommoder le costard du Capitaine Dreyfus ou à envisager le démontage de la tour de Mr Eiffel pour la transporter à Garabit . Il n'y en a que pour l'armée et le chemin de fer . Les voies pour bovins attendront . Qu'ils se rassurent , ça viendra !
Il faut donc naviguer à l'estime , à l'expérience . Les éclaireurs sont précieux alors .
Silex et son fidèle Pastèque sont de ceux-là . Toujours devant , à s'assurer de la fiabilité du sentier ( du beurre par rapport à la confection parisienne ) , n'hésitant pas à tester ponts et parapets pour que le troupeau puisse passer en sécurité .
Silex ? Un homme à multiples facettes . Souvent lapidaire . Dur au contact , il cache en lui une odeur de souffre pour qui ose approcher son nez . En toute saison il indique l'heure . Par le biais de ses commissures labiales . De bon matin , elles sont vers le bas . Vers 13 heures , proches de l'horizontale . Le soir , Silex devient galet quand elles se rapprochent des oreilles . Il devient plus rond au fur et à mesure qu'il l'est . Mousse dirait Mickey .
Dans son ombre , voici Pastèque . Pas le style Labrador , à vous amener la baballe et à se frotter à vos jambes alors qu'il vous a jamais vu . C'est le genre pro . L'encadrement des boeufs , veaux , vaches et autres couvés , c'est un métier ! Pure race Marchien , je crois .
L'intendance est chose sérieuse . Même en ces temps estivaux , le vent du Nord peut vous surprendre et vous bloquer des jours entiers sur les pentes de l'Aigoual .
Gygo en est chargé ; le transport des flageolets est sa priorité . Son chef cuistot est Le Brez , l'homme du feu , toujours chaud de la tige . En plus il connaît les herbes du Cros dans la montagne . Il peut manger épicé en même temps qu'il conduit d'une main sa nouvelle carriole Manufrance , une firme stéphanoise qui change son fusil d'épaule pour se mettre au vert .
Avec Gygo et Le Brez de concert , le groupe a du gaz pour lutter contre les vents .
Message original : RICO73
Bon et bien comme d'hab le rmp se fend d'une belle page de prose que les initiés et autres vagabons de la toile apprécierons je l'espère au moins sur la forme et le style...le fond restant accessible pour une certaine élite Lozérienne![]()



[Édite le 27-6-2009 par 911S1970]
La malédiction des marguerites
" Tu viens acheter du sifflard et du fromage au marché ? " La tradition des courses le Samedi matin est respectée . Il faut ramener quelque chose à Maman pour essayer de se faire pardonner cette virée lozèrienne .
Je tombe sur le stand d'un bouquiniste un peu à l'écart des bancs . Les vieux bouquins attendent depuis des lustres , certains empilés , d'autres serrés dans des bacs , qu'une main et des yeux leurs permettent d'aérer leurs phrases et de se secouer les pages .
Un titre m'interpelle . Un ouvrage de Roger Martin du Par , éditions MPM ( NDLR : les poules marchaient à l'époque ) intitulé : La Malédiction des Marguerites .
Je vous en livre quelques passages :
Mende , Juin 1909 .
Il a fait froid cet Hiver . Le Printemps fût humide . Les hommes et les bêtes n'en peuvent plus . Enfin , l'Eté s'annonce . Alléchant , l'appel des champs . Car il va falloir pour cette noble caste de bergers partir dans les Causses avec le troupeau .
Qui sont-ils vraiment ? D'où viennent-ils ? Difficile de répondre précisément .
Dans ces contrées , les naissances ne sont pas toujours enregistrées . Surtout avec la neige . Ou alors avec plusieurs mois d'écart . Et si on y pense .
Ces pionniers d'origine rurale sur Causses hors itinéraires sécurisés en T, E ou S se revendiquent porschistes . Leur patois est parfois difficile à décrypter .
Ils vont souvent par paire , certains sont " bi " , d'autres marchent seuls , mais restent liés au groupe pour l'essentiel .
Le départ vers les Causses cause dans ce moule beaucoup de situations piquantes .
Le doyen du clan est 110 . On ne sait pas si c'est son âge ou son voltage , mais il est le souffle vital de cette expédition . Il parle souvent de ses sorties du 19éme siècle , du temps de sa belle Linette , une vache normande . Petite , maniable ,endurante , elle connaissait tous les chemins . Comme Airaldite . Son binôme . Un gars attachant , pas collant , le spécialiste topo .
Car le dénivelé est là . Et bien là. Faut connaître . Ca tombe bien Airaldite est incollable sur le sujet . Mais en ce début de siècle , la France est plus prompte à raccommoder le costard du Capitaine Dreyfus ou à envisager le démontage de la tour de Mr Eiffel pour la transporter à Garabit . Il n'y en a que pour l'armée et le chemin de fer . Les voies pour bovins attendront . Qu'ils se rassurent , ça viendra !
Il faut donc naviguer à l'estime , à l'expérience . Les éclaireurs sont précieux alors .
Silex et son fidèle Pastèque sont de ceux-là . Toujours devant , à s'assurer de la fiabilité du sentier ( du beurre par rapport à la confection parisienne ) , n'hésitant pas à tester ponts et parapets pour que le troupeau puisse passer en sécurité .
Silex ? Un homme à multiples facettes . Souvent lapidaire . Dur au contact , il cache en lui une odeur de souffre pour qui ose approcher son nez . En toute saison il indique l'heure . Par le biais de ses commissures labiales . De bon matin , elles sont vers le bas . Vers 13 heures , proches de l'horizontale . Le soir , Silex devient galet quand elles se rapprochent des oreilles . Il devient plus rond au fur et à mesure qu'il l'est . Mousse dirait Mickey .
Dans son ombre , voici Pastèque . Pas le style Labrador , à vous amener la baballe et à se frotter à vos jambes alors qu'il vous a jamais vu . C'est le genre pro . L'encadrement des boeufs , veaux , vaches et autres couvés , c'est un métier ! Pure race Marchien , je crois .
L'intendance est chose sérieuse . Même en ces temps estivaux , le vent du Nord peut vous surprendre et vous bloquer des jours entiers sur les pentes de l'Aigoual .
Gygo en est chargé ; le transport des flageolets est sa priorité . Son chef cuistot est Le Brez , l'homme du feu , toujours chaud de la tige . En plus il connaît les herbes du Cros dans la montagne . Il peut manger épicé en même temps qu'il conduit d'une main sa nouvelle carriole Manufrance , une firme stéphanoise qui change son fusil d'épaule pour se mettre au vert .
Avec Gygo et Le Brez de concert , le groupe a du gaz pour lutter contre les vents .
Souffle le vent d'Espagne , Manouel et Ri ( avec le reu de Jota dira Raymond ) , deux réfugiés ibériques ont perdu Pablo sur la route de Clermont . Ce dernier allait connaître une certaine carrière au Paris Sur Gouache , en bleu ; les deux premiers sont restés centre France . Avec les " toros " .
La légende dit que Manouel était un saigneur . Il faisait des boudins .
Il avait une fabrique au 56 A Tarragona , 1er étage avec oun vailoux au dessus de son bureau . Le soir , il y avait des étoiles .....
Mais une sombre histoire de sang contaminé par la grippe de la vache en croissance folle le fit montrer du doigt . Et pas avec le pouce en l'air .
Il ne dut son salut qu'à la fuite avec son meilleur préparateur , un emballeur de boudins de première , toujours habillé d'un cuir crème ( prélevé sur un taureau albinos aux yeux rouges sombres ) le fameux Ri . A toute vapeur , ils filèrent en France à la voile déguisés en porteur de valises de Picasso et se fondirent dans le paysage lozèrien .
Malgré quelques difficultés .
Ri ne parlait pas bien le français et voulant aider Le Brez à garer sa carriole , lui dit " ... coulé , .... coulé " . Bien sûr Le Brez a reculé .... et a explosé les lanternes arrières d'origine , dans la pierre cachée dans les herbes !
Et lui , a dit : " ... culé ! "
Le "u" ne se prononce pas forcément pareil de part et d'autre des Pyrénées .
Comme dit Manouel , fin intellectouel , " on né pé pas êtré au fourné au moulin "
" Tu viens acheter du sifflard et du fromage au marché ? " La tradition des courses le Samedi matin est respectée . Il faut ramener quelque chose à Maman pour essayer de se faire pardonner cette virée lozèrienne .
Je tombe sur le stand d'un bouquiniste un peu à l'écart des bancs . Les vieux bouquins attendent depuis des lustres , certains empilés , d'autres serrés dans des bacs , qu'une main et des yeux leurs permettent d'aérer leurs phrases et de se secouer les pages .
Un titre m'interpelle . Un ouvrage de Roger Martin du Par , éditions MPM ( NDLR : les poules marchaient à l'époque ) intitulé : La Malédiction des Marguerites .
Je vous en livre quelques passages :
Mende , Juin 1909 .
Il a fait froid cet Hiver . Le Printemps fût humide . Les hommes et les bêtes n'en peuvent plus . Enfin , l'Eté s'annonce . Alléchant , l'appel des champs . Car il va falloir pour cette noble caste de bergers partir dans les Causses avec le troupeau .
Qui sont-ils vraiment ? D'où viennent-ils ? Difficile de répondre précisément .
Dans ces contrées , les naissances ne sont pas toujours enregistrées . Surtout avec la neige . Ou alors avec plusieurs mois d'écart . Et si on y pense .
Ces pionniers d'origine rurale sur Causses hors itinéraires sécurisés en T, E ou S se revendiquent porschistes . Leur patois est parfois difficile à décrypter .
Ils vont souvent par paire , certains sont " bi " , d'autres marchent seuls , mais restent liés au groupe pour l'essentiel .
Le départ vers les Causses cause dans ce moule beaucoup de situations piquantes .
Le doyen du clan est 110 . On ne sait pas si c'est son âge ou son voltage , mais il est le souffle vital de cette expédition . Il parle souvent de ses sorties du 19éme siècle , du temps de sa belle Linette , une vache normande . Petite , maniable ,endurante , elle connaissait tous les chemins . Comme Airaldite . Son binôme . Un gars attachant , pas collant , le spécialiste topo .
Car le dénivelé est là . Et bien là. Faut connaître . Ca tombe bien Airaldite est incollable sur le sujet . Mais en ce début de siècle , la France est plus prompte à raccommoder le costard du Capitaine Dreyfus ou à envisager le démontage de la tour de Mr Eiffel pour la transporter à Garabit . Il n'y en a que pour l'armée et le chemin de fer . Les voies pour bovins attendront . Qu'ils se rassurent , ça viendra !
Il faut donc naviguer à l'estime , à l'expérience . Les éclaireurs sont précieux alors .
Silex et son fidèle Pastèque sont de ceux-là . Toujours devant , à s'assurer de la fiabilité du sentier ( du beurre par rapport à la confection parisienne ) , n'hésitant pas à tester ponts et parapets pour que le troupeau puisse passer en sécurité .
Silex ? Un homme à multiples facettes . Souvent lapidaire . Dur au contact , il cache en lui une odeur de souffre pour qui ose approcher son nez . En toute saison il indique l'heure . Par le biais de ses commissures labiales . De bon matin , elles sont vers le bas . Vers 13 heures , proches de l'horizontale . Le soir , Silex devient galet quand elles se rapprochent des oreilles . Il devient plus rond au fur et à mesure qu'il l'est . Mousse dirait Mickey .
Dans son ombre , voici Pastèque . Pas le style Labrador , à vous amener la baballe et à se frotter à vos jambes alors qu'il vous a jamais vu . C'est le genre pro . L'encadrement des boeufs , veaux , vaches et autres couvés , c'est un métier ! Pure race Marchien , je crois .
L'intendance est chose sérieuse . Même en ces temps estivaux , le vent du Nord peut vous surprendre et vous bloquer des jours entiers sur les pentes de l'Aigoual .
Gygo en est chargé ; le transport des flageolets est sa priorité . Son chef cuistot est Le Brez , l'homme du feu , toujours chaud de la tige . En plus il connaît les herbes du Cros dans la montagne . Il peut manger épicé en même temps qu'il conduit d'une main sa nouvelle carriole Manufrance , une firme stéphanoise qui change son fusil d'épaule pour se mettre au vert .
Avec Gygo et Le Brez de concert , le groupe a du gaz pour lutter contre les vents .
Souffle le vent d'Espagne , Manouel et Ri ( avec le reu de Jota dira Raymond ) , deux réfugiés ibériques ont perdu Pablo sur la route de Clermont . Ce dernier allait connaître une certaine carrière au Paris Sur Gouache , en bleu ; les deux premiers sont restés centre France . Avec les " toros " .
La légende dit que Manouel était un saigneur . Il faisait des boudins .
Il avait une fabrique au 56 A Tarragona , 1er étage avec oun vailoux au dessus de son bureau . Le soir , il y avait des étoiles .....
Mais une sombre histoire de sang contaminé par la grippe de la vache en croissance folle le fit montrer du doigt . Et pas avec le pouce en l'air .
Il ne dut son salut qu'à la fuite avec son meilleur préparateur , un emballeur de boudins de première , toujours habillé d'un cuir crème ( prélevé sur un taureau albinos aux yeux rouges sombres ) le fameux Ri . A toute vapeur , ils filèrent en France à la voile déguisés en porteur de valises de Picasso et se fondirent dans le paysage lozèrien .
Malgré quelques difficultés .
Ri ne parlait pas bien le français et voulant aider Le Brez à garer sa carriole , lui dit " ... coulé , .... coulé " . Bien sûr Le Brez a reculé .... et a explosé les lanternes arrières d'origine , dans la pierre cachée dans les herbes !
Et lui , a dit : " ... culé ! "
Le "u" ne se prononce pas forcément pareil de part et d'autre des Pyrénées .
Comme dit Manouel , fin intellectouel , " on né pé pas êtré au fourné au moulin "
Qui manque à l'appel du commandant Ric O' Shea ? Un ancien de la guerre de 70 , qui a su rebondir sur sa cornemuse . Il aurait voulu être reporter et avait suivi en 1903, le 1er tour de France cycliste comme assistant de Géo Lefevre, journaliste de "l'Auto".
Ah ! Voir pédaler Maurice Garin à 26 kms de moyenne sur 2428 bornes, il en était encore tout ému. C'est sûr, il aura bientôt son vélo. Un gars de la Loire lui fait un 42 dents sur un plateau. Le rapport idéal pour attaquer les cols des Causses. mais le kilt le gène un peu en selle. Il compense en mettant une peau de mouton retourné à l'entre-jambe.
Mais ça cocotte un peu au bout du boyau .
Toujours assis , il aurait pu s'appeler Rocking-chair , mais tout le monde le nomme l'Ecureuil . Pas pour ses grosses noisettes . Mais pour son côté épargnant . Le boeuf, ça eu payé ... Faut pas tout claquer , il pense d'ailleurs ouvrir une boutique avec un coffre dedans . Les gens de la ville appellent ça une banque . Lui préfère dire caisse .
Des fois il s'énerve et devient tout rouge . A la vue d'un pin , il monte dedans et, assis sur une branche dévore une pigne . Et il crie " Pignons !!" tout content .
Ah ! Voir pédaler Maurice Garin à 26 kms de moyenne sur 2428 bornes, il en était encore tout ému. C'est sûr, il aura bientôt son vélo. Un gars de la Loire lui fait un 42 dents sur un plateau. Le rapport idéal pour attaquer les cols des Causses. mais le kilt le gène un peu en selle. Il compense en mettant une peau de mouton retourné à l'entre-jambe.
Mais ça cocotte un peu au bout du boyau .
Toujours assis , il aurait pu s'appeler Rocking-chair , mais tout le monde le nomme l'Ecureuil . Pas pour ses grosses noisettes . Mais pour son côté épargnant . Le boeuf, ça eu payé ... Faut pas tout claquer , il pense d'ailleurs ouvrir une boutique avec un coffre dedans . Les gens de la ville appellent ça une banque . Lui préfère dire caisse .
Des fois il s'énerve et devient tout rouge . A la vue d'un pin , il monte dedans et, assis sur une branche dévore une pigne . Et il crie " Pignons !!" tout content .