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JOUR 1 – Paris - Bremen
Top départ pour 13 jours de récit
La Virada Bianca II à peine terminée, que je trépigne d’impatience pour aller de nouveau tater les températures bien négatives, la glace et la neige

La prise en main dans le Jura fut des plus rassurantes après les hésitations de l’an passé, première expérience de roulage avec le Boxster sur la neige. Saint PSM veillera au grain durant les milliers de kilomètres à venir et les sièges chauffants seront sûrement appréciés le matin :).
Côté préparation, je commence à être rôdé : silicone sur les joints 24h avant le départ, bombes de dégivrage, cric roulant, couverture de survie, quelques outils pour se rassurer, changement des balais d’essuie-glace, pas de booster. J’hésite à laisser à Paris la roue de secours mais au final, j’arrive à tout caser dans les coffres.
Côté fringues : les indispensables maillots techniques manches longues en laine/synthétique, les sous-vêtements longs en laine, le pantalon de rando hivernale dessus, les pompes Decathlon pour la conduite et les Salomon pour les sorties par -20°C. Sous-gants en soie, gants pour les petites sorties (plein, etc.) et les gros pour les longues heures que je vais passez dehors par -20°. Ca, c’est pour plus tard

.
Le Boxster ronronne bien, la gomme des Continental T810S est encore à une profondeur suffisante. Je suis resté en 5W40, permettant des démarrages jusqu’à -25°C. A priori je ne devrai pas atteindre ces températures, une grosse vague de froid ayant déjà eu lieu quelques jours avant le départ. Je verrai bien. Le liquide de refroidissement est en 50/50 donc pas de souci jusqu’à -35°C. Et la capote ? Comment isolera-t-elle par -20°C ? Je verrai bien aussi ! De toute façon, je conduis en polaire et en sous-gants.
Côté matos : mes 4-5 GoPro dont une 3 avec wifi, un Panasonic Lumix, celui de l’an passé mais inadapté à l’objet principal de ce road trip hivernal. Pour ce faire, j’ai fait l’acquisition d’un Canon EOS 750D fin 2016 en prévision de la chasse. Le mot est lancé ! Je les avais aperçues l’an passé à Levi-Kittila en Finlande, ensuite très brièvement à Inari, toujours en Finlande. Cette fois-ci, les étapes seront indexées sur la météo et l’activité solaire. Le but est d’arriver au spot le plus propice à leur observation. S’il faut faire 9h de route pour bénéficier d’un ciel dégagé, je me lancerai. Donc autant vous dire, je ne sais pas où je m’arrêterai. Sauf les deux premiers soirs.
Jeudi 2 mars, le bureau est derrière moi et à midi je m’élance ! Il fait beau et doux. Ca va sentir la gomme…
Me voilà donc sur l’A1
Je cruise tranquillement et de légères vibrations à partir de 110 m’agacent. Je pousse jusqu’à Liège. Je débarque donc à l’improviste au CP Liège.
15h30. Accueil tip top ! On accepte de me prendre en charge et 15 min plus tard, le Boxster est dans l’atelier. J’en profite pour siroter un café et faire 5 fois le tour du show-room

. Quelques achats : de l’huile, un porte-clé. Et un autre café.
Sur le parking arrière, un superbe Boxster 718 !
45 min plus tard, le technicien revient. Les roues étaient mal équilibrées et l’essai a confirmé l’absence de vibrations. Sinon RAS. 16h30, je régle et c’est reparti ! Objectif : arriver avant la fermeture des cuisines de mon hôtel à Brême
22h00, ma Weissbier en main, j’attends mon plat :)
Filets de renne et Spätzle
812 km, 10h de route avec les pauses techniques
JOUR 2 – Bremen - Jönköping
11h00, je charge les bagages. Vue sur le jardin où dîner est très agréable en été
Un peu de mal à trouver la station sur le chemin de l’autobahn alors que la jauge n’est pas loin de la réserve. Je me balade donc avant de revenir vers l’hotel. Deuxième tentative. A 11h20 je finis par retrouver la Total proche de l’hôtel avec comme voisin, ce curieux moulin…
Je reprends la route. Signe d’une grande forme matinale reconnue et connue de tous

, à Hambourg je continue sur la 7 direction Kiel au lieu de piquer sur la 1 direction Lubeck. Je traverse le port dans une noria de camions et de containers. Plus de 40 min de perdues
Je trace aussi vite que je peux, profitant des derniers kms d’autobahn. Après, ceinture !
J’arrive au péage de Puttgarden à 14h43. Ca traine devant moi et le ferry de 14h45 va quitter le port. 14h46 au guichet, je paie et demande si je peux prendre le 14h45. Yes ! Je démarre en trombe, ligne 7 et alors que je savourai ce timing parfait, un aiguilleur me fait signe que non
Marche arrière, ce sera pour celui de 15h15. Comme un boulet dans ce temple du respect des règles qu’est le nord de l’Europe, je ne recule pas assez et me retrouve devant la ligne blanche positionnée pour pouvoir voir les feux de top départ. Arrivée discrète
15h08, l’embarquement commence, je serai aux premières lignes.
Déj sur le pont, au soleil. Il ne fait pas trop froid
16h00 les portes s’ouvrent et après un contrôle rapide du passeport, je continue ma montée avec une Fiat Uno devant moi
Paysages maintes fois traversés. Il fait beau. Le soleil se couche mais je suis un peu en retard par rapport à l’an passé pour pouvoir bénéficier du rougeoyant sur le pont entre le Danemark et la Suède.
Quelques flocons sur la route
Les km s’enchainent et me voilà à Jonköping à 21h00. Membre Scandic depuis l’an passé, à peine garé dans le parking du Scandic Elmia, je réserve. SMS et mail de confirmation. Le parking est plein. Championnat de foot des ados ce we. Le stade couvert est juste à 2 min à pied de l’hotel.
Chambre 666
Rien à dire. La chambre est nickelle, dans une aile calme. Je dévore la salade prise au Burger King sur la route et relâaaache. 750 km, 9h20 de route.
JOUR 3 – Jonköping - Umeå
Lever 08h30, pdj copieux de quoi tenir jusque tard.
Aujourd’hui, plutôt que de m’arrêter à Sundsvall, je pousse jusqu’à Umeå. 945 km. Ca va être long mais j’ai pu récupérer la nuit dernière.
Je longe Linköping et ses avions Saab.
Petit coup d’œil à ce qui m’attend plus au nord
15h20. Arrêt plein et casse dalle. 16h00 reprise du trajet. Il fait -3°C et un peu de grésil.
Toujours pas de neige sur la route.
40 km avant Stockholm, quelques flocons mais rien de perturbant. Pas de bouchons.
Je suis les Suédois, cruisant à +10 km/h.
A 45 min au nord de la capitale, je suis toujours surpris par ce restaurant : )
Le soleil se couche, trainant des pieds, il est 16h45.
La nuit tombe. Le thermomètre chute dès Sundsvall à -6°C.
Encore 1h30 avant d’atteindre Umeå et la température continue de baisser
J’atteindrai -12.5°C. Je roule plus vite, parfois dépassé par des locaux à plus de 130 (limite 110). Alternance de 2 puis 1 voie. Puis passage en mode nationale à 90, 70 avec quelques radars fixes mais bien annoncés (par les panneaux et tomtom).
Arrivée à 20h20 à Umeå. Il fait -10°C. Réservation sur l ibidule dans le parking. 1 sms de confirmation. Tip top Scandic !
Je sors mon paquetage en veillant à ne laisser aucune batterie dans le Boxster.
Un burger (bye bye les résolutions de discipline

) . Et classement photos. Un coup d’œil aux prévisions des aurores et de la météo demain soir pour le choix de la destination.
Sinon sur place c’est frais
L’activité prévue et la météo me poussent à hésiter entre 2 options : Luleå bien proche ou pousser plus haut dans un coin que je n’ai pas encore visité, Kiruna. 600 km, un ciel dégagé et une température prévue de -18°. Je cherche quelques options d’hôtels. Ce sera le Camp Ripan très bien noté et à priori bien placé, au nord de la (petite) ville et à 900 m du centre-ville. Parfait pour la marche nordique
Au lit ! Réveil mis à 07h30 (ha ha ha on verra bien !)
