Alors, résumé des précédents épisodes : après une montée vers le nord incertaine, j'ai pu goûter aux joies de la conduite sur glace de nuit dans les virolos en montée (et en descente), me rendre compte qu'il faisait froid, très froid sur un plateau balayé par un vent qui fait claquer la portière de la GT3, que la poudreuse fouettant la caisse rendait un peu flippante cette escapade nocturne
Jour 10 – Honningsvåg/Cap Nord (Norvège)
Pour ne rien changer aux habitudes, petit-déj à la fermeture

Je remplis mon assiette. Alors que j’avale mon quatrième mini-croissant, le bateau des garde-côtes entre au port. Je suis à 50 m.
Vue depuis ma chambre (qui fait oublier le diesel qui a tourné toute la nuit...) :
Check-out et direction Nordkapp.
Le convoi est à 11h00 au départ de Skarsvåg. J’ai moins de 20 min pour parcourir les 22 km qui me séparent de la barrière. Chauuuuuuuud avec toute cette glace

Je tente quand même sans trop y croire. Le GPS m’indique 11h05, puis 11h15. C’est mort. Mais je continue. Il y a un autre convoi à 12h00 mais il sera blindé de bus, l’Express Artic va déverser ses touristes.
Je m’arrête pour monter les goPro.
C’est une patinoire

!
Je continue ma montée et enchaîne les virages en mode pas toupie… J’arrive sur le plateau balayé par de fortes rafales de vent comme la nuit dernière.
Il se passe alors un truc bizarre avec le thermomètre de température extérieure

Ca ressemble aux erreurs de mesure provoquées par l’obstruction des sondes Pitot par la glace
La lumière est top ! Je trace à Skarsvåg pour saluer les proprios de l’hôtel. Fermé… je prends quelques photos sur place que je leur enverrai.
Je fais donc demi-tour et je reste scotché devant le spectacle !
Je passe devant la route qui mène au Cap Nord. Quelques voitures attendent le convoi de 12h00. J’hésite mais non. Ce sera pour la prochaine fois. Raison de plus pour revenir
Le temps presse et j’ai au moins 6h de route pour retourner à Inari si je ne veux pas faire de spéciale de nuit, surtout sur la route toboggan
Pause sur le parking avec vue sur la mer (celui de la veille

). C’est tout de suite plus sympa
Je repars et tourne à droite vers Gjesvær.
Magnifique lieu en été :
Je me régale sur cette route, la GT3 ne louvoie pas. J’essaie de faire partir l’arrière mais le TC veille au grain même s’il ne se déclenche que lorsque j’y vais franchement, permissif à une petite dérive. Le vent souffle fort dans certains couloirs et ramène de la poudreuse sur la route. Des petits tas sur le côté sont franchis sans encombre mais un occupe quasiment les 2/3 de la route pas très large. Pas le choix, gazzzzzzzzz et ça passera de toute façon. La GT3 fait son chasse-neige, de la neige vole sur les côtés, devant et passe au-dessus de la voiture. Ca sent la galère pour tout nettoyer… Je continue sur 20 m et pause nettoyage. Il y en a partout ! Les jantes avant sont pleines, les passages de roues, les écopes à l’avant. Par contre les grilles devant ont fait leur job. Rien devant les radiateurs.
Je continue encore et là je me retrouve avec 10-15 cm de neige, certes avec des traces de roues mais 15 cm quand la GT3 a une garde au sol de 10 cm max (réduite avec la monte 295/30…). Je me résigne à faire demi-tour. Je repasse le tas précédent qui est bien tassé

. Je m’amuse alors à tester le freinage, les coups de volant brusques et une accélération modérée et ensuite plein gaz en 2nde :
- Freinage : la voiture freine droit et l’ABS se fait sentir sur la fin
- Accélération : le TC modère bien les ardeurs et la GT3 par tout droit sans chasser du cul
- Les coups de volant : ça ne bouge pas. J’ai essayé le lendemain soir sur une route déserte à près de 80. C’est stable et il faut vraiment y aller pour que ça parte. Sur de la glace avec un peu de neige dessus, c’est moins évident mais pas non plus effrayant. Ca tangue
Bref, à moins de déconnecter le TC et de s’amuser à faire des dérives, en conduite route ouverte, même sur de la glace enneigée, ça tient bien. Les montagnards du club doivent avoir l’habitude. Moi je découvre
2h45 que je suis dans la GT3 et plus de 75 km sur de la glace et de la neige et il me reste plus de 6h de route. Il est 13h40 et il fera nuit dans 3 heures.
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Il est temps de repartir. Je passe mettre quelques litres à Honningsvåg et acheter mon déjeuner.
Des ados, accompagnés, de leur père me posent des questions, prennent des photos et me demandent de la démarrer. Le père connait les proprios du Tourist Hotel à Skarsvåg de 2014. Il m’indique que le mari bosse la nuit et déneige les routes. Je l’ai donc croisé hier soir avec son rouleau.
Il est vraiment temps de repartir. La route fut longue la veille, ce sera la même cet après-midi. Je quitte donc Honningsvåg et les photos parlent d’elles-mêmes.
Je maitrise maintenant les effets spéciaux de mon APN
Ca brille
Dernier tunnel en vue.
En images animées
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Je m’arrête de nouveau au bord de la mer de Barents don’t la partie sud est gelée et recouverte de neige.
Pit-stop de nouveau à Lakselv (190 km au sud de Nordkapp) pour manger un morceau à la même station-service que la veille.
Petit tour aux toilettes
Après le hot dog traditionnel, alors que je faisais le plein, un cadre d’un sponsor fournisseur d’équipements pour chiens de traineaux, NON-STOP DOGWEAR m’aborde. Il accompagne les équipes participant à la plus nordique des compétitions de dog sledding au monde, entre Alta (NO) et Kirkenes (NO) aller-retour soit 1000 km.
Finnmarksløpet
http://www.finnmarkslopet.no/page.jsp?r ... ap&lang=en
Ils resteront derrière moi pendant un bout de chemin plein sud.
Je continue ma route, et la nuit est bien noire. Pause pipi au milieu de nulle part…
Je reprends la route, il est 20h30 heure finlandaise et il me reste 30 min de roulage pour cette longue journée.
Arrivée à 21h00 à Inari.
Content de ne pas avoir eu de souci sur la route malgré la glace, le vent, la fatigue. Heureux d’avoir pu profiter d’une belle lumière, combinée au vent et à la poudreuse. Magique. L’un des plus beaux tableaux de tous mes road trips

A quelques pas de Paris, enfin presque
Croquettes de chèvre et foie de renne. Fondant au chocolat en dessert.
Le ciel est couvert. Je me demande si je n’aurais pas dû rester là-haut un jour ou deux de plus, au cas où…
Demain, Luleå. Et je zapperai le pdj. Grasse mat. Je suis fatigué, la tension sur la route et la beauté des paysages filent un coup de boost la journée mais le soir…
Honninsvåg/Cap Nord > Inari
360 km 6h12
60 km/h
10 L/100