Club911

Encore un voyage de fou:thumbup:
La suite:P

ça sent le Nord Est

Je suis pret .. LA SUITE !!

B

Bon, vous n’êtes que cinq. On va se serrer dans le canapé.
Un petit shot ! здоровье !
Aller, envoyez l’Bouzin !!!!

A vrai dire, je ne sais plus trop quand l’idée de ce road trip a vraiment pris forme. Je me suis replongé dans l’historique de mon navigateur et cela reste encore flou. Novembre peut être. Novembre fut pesant. Très pesant. Un tour dans mes favoris et la date se précise. Le 29 novembre dernier j’ai initié ma check-list pour l’homme et la machine. La prometteuse Virada Bianca, qui s’avéra excellente, se profilait, tout doucement. Les fêtes de fin d’année aussi.

J’ai donc commencé ma préparation virtuelle en recherchant les récits de voyages hivernaux, les conseils d’Outre-Atlantique, les randonneurs aguerris généreux en retour d’expérience. J’ai ainsi répertorié les sites de blogueurs pour suivre l’adage propre à certaines latitudes : « There’s no such thing as bad weather, just bad clothes ». En résumé, il fallait m’équiper au cas où et pour cela, j’ai discrètement interrogé mon entourage, dont mon frangin qui a passé plus de dix ans à Montréal.

Pour le moment, j’étais le seul à être au courant que j’allais peut-être envisager ce road trip en plein hiver. Même, que j’éprouvais encore quelques difficultés à me convaincre définitivement de son intérêt, voire de sa faisabilité Habitué à laisser, si possible, qu’une larme de risque, le jeu en valait la chandelle, sur Google Maps. Pour le moment . La seule fois où j’ai dû conduire en conditions hivernales, ce fut en 1999 avec ma Fiat Brava 1.9 D, avec des chaînes entre Saint-Léger-les-Mélèzes et Gap pour raccompagner un pote à la gare. Ou encore en 2005, sans chaînes sur deux km enneigés pour rejoindre l’Oukaimeden, la station de ski à 70 km de Marrakech. Maigre tableau de chasse

Côté machine, la Virada Bianca se fit avec le Boxster, fraichement équipé de pneus hiver. Je fus bluffé par ces pneus, une première pour moi. Timides tours de roues sur la neige, une terrifiante pointe à 70 compteur en ligne droite , quelques virages combinant goudron, glace et neige (presque au pas ). J’en étais tout excité Mais là-bas, que me réserverait la météo ? Le Boxster est assez haut sur pattes pour se sortir même avec de la neige fraiche. Le PSM veillerait au grain et le siège sport chauffant promettait de longues heures de cocooning

Fin janvier. Les favoris de mon navigateur commençaient à boucler et toujours aucune certitude sur la date . D’un côté le boulot. De l’autre une partie de mon cerveau qui préparait une motion de censure. Rien que ça ! Le road book avançait et je voyageais de manière assidue, imaginant mes moyennes en hiver, essentielles pour l’évaluation de la durée du road trip. Elles pouvaient baisser de 30, 40 %. Et les imprévus ? Beaucoup pouvaient se présenter. Une vague de froid très piquant, une batterie en rade, une belle figure sans commentateurs et sans notes ou encore autre chose

Début février. J-15 ou J-20 ou J-çadépendrasijesuisprêtoupasetsiletafnemepètepaslesc... La monture. Et pourquoi pas la… Non. No way.



Après ces 3 min 26 sec, je me mis fébrilement à la recherche d’un retour d’expérience mais côté US

http://rennlist.com/forums/997-gt2-gt3- ... tires.html

Certains l’ont fait de rouler sur la neige avec, rien d’effrayant apparemment avec des pneus hiver. Il ne me restait plus qu’à trouver des jantes en 8x19 et 11x19, si possible pas les Goldorak. Rien sur le forum. Ebay fut mon premier terrain de recherche. Je n’arrive pas à me décider entre divers lots aux DOT et usures très variés
J’écume leboncoin.
Je passe quelques coups de fils et finalement je trouve ce qu’il me faut Nokian WR à l’avant quasi neufs et les arrières à changer si je veux être tranquille. Merci à Christophe du CP d’Orléans pour ses précieux conseils de préparation même si je ne lui avais pas tout dit de mon projet

Côté fringues, un tour chez Décathlon :
- sous-vêtements longs en laine pour la première couche du bas.
- manches longues synthétique et laine pour varier les plaisirs pour la première couche du haut
- pantalon randonnée FORCLAZ 400 WARM hiver très confortable pour la conduite et les sorties par -30°.
- polaire pour la conduite et les petites sorties jusqu’à -10/-15°. Second couche toujours portée.
- chaussures Salomon montantes pour le grand froid ou marche prolongée (plusieurs heures).
- chaussures de randonnée ARPENAZ 100 chaudes pour des courtes sorties de la voiture et bien sûr pour la conduite.
- chaussettes en laine basse et hautes
- sous-gants en soie pour tout le temps, conduite comprise.
- gants de randonnée souples Columbia pour les sorties courtes jusqu’à -10/-15°.
- gants grand froid avec lesquels on ne peut pas espérer taper un texto ou même se gratter le nez
- Parka North Face en cas de vent ou exposition en dessous de -10° avec ou sans vent.
- Chapka non présidentielle , car le stock a fondu avec les vacances d’hiver à Paname.
- Cache-cou.

Samedi 20 février, le futur chasse-neige a de nouvelles roues et je les trouve plutôt pas mal. Cela me change du full black.

Côté équipement mécanique :
- Booster
- Câbles de démarrage (que j’ai oubliés à Paris)
- Corde de remorquage (que j’ai oubliée d’acheter avant de partir)
- Bombes silicone
- Bombes dégivrage
- Liquide lave-glace -30°
- Huile moteur
- Cric hydraulique à roulettes 2T
- Croix pour les roues
- Couverture de survie
- Bombes anti-crevaison
- Pelle à neige
- Entonnoirs (ils m’ont plus emmerdé qu’autre chose mais ça sent le mec prévenant )
- WD40
- AutoGlym vitres
- QuickDetailer
- Micro-fibres et gant de toilette
- Clés plates, pipe, clé anglaise, à molette, tournevis (sait-on jamais…), ruban adhésif, voltmètre, etc.
- Protège pare-brise pour le givre
- Raclettes givre
- Tapis caoutchouc (que j’ai achetés au CP Roissy sur la route)







J’ai donc siliconé tous les joints apparents, enroulé les boucles des harnais dans du papier bulle (trop galère à enlever) pour éviter que ça ne claque partout.

Côté accompagnement : iPhone plein à ras bord de playlists Deezer en mode offline, podcasts d’Inter et notamment l’excellente émission de Fabrice Drouelle, Affaires Sensibles, qui m’accompagnera pendant de longues, de très longues heures.

Côté réservations : que dalle. J’ai listé les étapes visées et les secondaires que mes moyennes aient été trop optimistes ou à l’inverse, conservatrices.

Côté durée : 12 à 15 jours. Cela dépendra de la météo, de la fatigue et de bien d’autres choses.

Côté boulot : vraiment pas le moment de partir en vacances. Des dossiers un peu chauds à gérer, je ne ferai pas de coupure, c’est la contrepartie de pouvoir partir en last-minute sans date impérative de retour.

Mardi 23 février. Départ prévu le lendemain. Il en sera autrement, une réunion de dernière minute me bloque à Paris le mercredi.

Jeudi 25 février. D Day ! J’ai trois objectifs pour ce voyage, je vais essayer de les atteindre .




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Jour 1 – Paris

Au programme de cette première journée, un passage par le CP Roissy qui m’avait gentiment réservé les tapis. J’en profiterai pour remplacer les essuie-glaces et garder les anciens. Je me féliciterai personnellement pour cette initiative un peu plus tard , les joues piquées par le froid, les bouts de doigts presque bleuis et les genoux dans la neige

Accueil fort sympathique du responsable pièces détachées . Intrigué il fut par mon projet. Je dois d’ailleurs lui envoyer une photo

Je reprends donc l’A1 sous un beau soleil. Les kilomètres s’enchainent tranquillement sans encombre. Un accident sur l’autoroute à proximité de Liège provoque des bouchons monstres sur plusieurs km mais dans l’autre sens :).



Allemagne. La température chute. Il fait 1°, le ciel est dégagé. Je ne sais pas comment se comportent les Nokian WR. Petite pointe à 210 juste avant une grosse averse de neige. Je baisse le rythme à 140-150 sur la chaussée mouillée. L’air est à 2°.
A trois heures de Brême, je me retrouve coincé dans les bouchons et derrière mois deux F-Type British Racing Green. Un peu frustrant de ne pas galoper ensemble…



Brême est en approche et je vais pouvoir me mettre à table. 20h15. Il fait -2°. Je gare la GT3 dans le garage sous-terrain. Elle est crade ! Un coup de haute pression le lendemain s’impose pour virer le sel.



Paris > Bremen
855 km
104 km/h
10.1 L/100

A table ! Léger pour ce premier diner de vacances.



Avant de me coucher, je vérifie les prévisions météo pour le lendemain et les jours suivants : ciel dégagé, routes sèches. Tip top ! La moyenne va être bonne et les étapes prévues, respectées.



Il est 1h00. Extinction des feux.


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Jour 2 – Bremen

Le petit-déj est vite expédié avec pour objectif de quitter l’hôtel à 10h00. Un dossier au boulot m’a pris la tête la veille et je dois gérer sur la route par mail Je charge mes sacs et c’est parti comme prévu à l’heure pour un coup de nettoyage chez Mr Wash Bremen que j’avais repéré sur le net. Il est supposé être à 10 min de là. Je roule et me pointe à l’adresse. Rien. Pas l’once d’une lance. Il a dû fermer ou je ne suis pas réveillé Un peu agacé, je me décide à zapper le lavage et de continuer ma route.
Je commence à la connaitre, quatrième passage :).

Je prends alors l’autobahn, plein nord. Il fait gris et 4°C. Ça s’est réchauffé. La circulation est fluide, quelques travaux comme partout en Allemagne. Encore quelques portions illimitées juste avant Puttgarden. Je cruise entre 170 et 210 pendant près de 30 km. Après, ceinture !

Le ciel s’était dégagé depuis un petit moment. Les 265 km qui me séparaient du ferry sont presque bouclés.
Passage sur le pont Fehmarn Sound Bridge.



13h50, je suis au péage. Ce sera le ferry de 14h15. Nickel ! Pas trop de temps mort.



14h15, top départ. Le ciel est estival, la mer est belle et je me les pèle sur le pont en savourant mon sandwich.







15h00, contrôle de police visuel à la descente du ferry. La GT3 intrigue toujours. Bienvenue au Danemark où je n’ai fait que passer (à part pour le taf).

Je continue alors ma remontée vers Copenhaguen et me mets à chercher de nouveau un lavage auto manuel. Le GPS m’indique une arrivée à 19h00 à Varnamo en Suède (où je n’ai pas encore réservé de piaule). Je fais une recherche Siri pour un car wash. J’en sélectionne un sur mon chemin, enfin presque car il est au milieu de la pampa mais j’ai le temps. Je sors alors de l’autoroute et m’engage sur une petite route de campagne très bucolique. Les freins couinent à chaque freinage dans les hameaux traversés, du genre discret… Au bout de 15 min, j’arrive à l’adresse indiquée et là BOWDEL DE MEWDE. Rouleau. Demi-tour. Décidément elle restera dégueu







Je m’apprête à reprendre le pont entre le Danemark et la Suède, Oresund Bridge.



Une vue aérienne de l’ouvrage (crédits NICK-D / CC-BY-SA-4.0):



Le soleil se couche et je dois dire que ce fut la plus belle traversée de ce pont.







Côté suédois, re-contrôle de police. Cette fois-ci passeport pour la forme, un bienvenue en Suède et une bonne route ! J’entame alors ma remontée suédoise. Ca roule tranquillement 10 à 15 km/h au-dessus des limitations.

19h00, pause plein et étirements. Je suis un peu claqué. La fatigue de la semaine pointe le bout de son nez et l’excitation du départ m’a maintenu alerte. Maintenant j’y suis. Je vérifie les dispos de l’hôtel à Varnamo. Complet. Je vais pousser jusqu’à Jönköping, 70 km plus au nord. Il me reste 1h45 de route.
Ce sera le Scandic Elma. Je réserve en ligne.

20h45, je me trouve une place dans le parking blindé face à l’hôtel. Nous sommes vendredi soir et il y a du monde. Check-in, dépôt des bagages dans la chambre et direction le restau. J’ai une grande dalle. Je jette mon dévolu sur ça :



Pytt i panna. Petits dés de viande et de pommes de terres sautés, accompagné de betteraves, de cornichons au vinaigre et d’un œuf au plat. C’est intéressant mais j’ai faim
A la caisse je discute avec la charmante serveuse (brune), étudiante originaire de la côte ouest suédoise. Elle n’a pas l’air d’avoir poussé vers le nord, le grand chnord… Il est temps de monter, le CR m’attend et les mails du boulot aussi. Les yeux rouges, je m’apprête à me coucher et avant, un petit tour côté prévisions météo. Je ne l’ai jamais autant consultée pendant un road trip Et pour cause. Ça s’annonce plutôt bien et je verrai bien si mon badigeonnage de silicone servira. Demain il me faudra être généreux sur le lave-glace -5° pour laisser place au -30°.

Bremen > Jönköping
750 km
100 km/h
10 L/100

J'adore , merci pour le partage ...

Ce doit être quelque chose de rouler ainsi, rouler jusqu’à plus soif, ce sentiment de ne plus s’arrêter, un sentiment de rouler vers l'infini ...

J'ai rouler des nuits entières , jusqu’à l'épuisement, et tes roadtrips me rappelles toujours cela ... enfin être rassasié ...

Bertrand

Super, Merci

Du Redbull ?

Au cas où, en cas d’extrême urgence
Les canettes ont fait tout le voyage et sont revenues à leur place, intactes dans mon frigo
Elles sont passées par tous les états

et le wd40 : il est revenu intact dans ton frigo aussi ?

Sympa le roadtrip et le cr ! Merci !

Je vois que la pelle bleue t'a laissé de marbre
C'est vrai que tu ne jures que par les finlandaises

Oui. Dans son emballage plastique

Pour la pelle : j'ai remarqué et pas osé la faire !
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si tu m'avais demandé je te prêtais la Finlandaise avec plaisir (esprit club toussa) : elle a reprit du service seulement en Mars [/size]

Pas la force de lire tout ça ce soir, mais promis, je reviens demain

Ca en fera deux pour la Virada Bianca II. Vive l'amitié franco-finlandaise

Au fait, la photo a été prise à mon retour Les yeux aiguisés remarqueront que j'ai utilisé la couverture de survie

Prends des forces Jean. La suite du récit est encore plus longue

La suite devrait te plaire encore plus Cela fait près de 40 jours que je prépare ce récit de voyage au long cours, et sans compter les CR quotidiens pendant le voyage. Cette année, les vidéos seront plus courtes. Je me suis fait violence pour celle du post #304

Ça commence bien.

On attend la suite

Superbe voyage