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Venez discuter de tout et de rien sur ce forum. Modération laissée à la libre interprétation du Staff. Tout sujet à polémique est systématiquement supprimé (football, rugby, religion, politique ect).
rpaddicted a écrit : Sujet intéressant !
Je suis assez bien placé pour en parler, cumulant deux qualités (ou tares selon certains) : je suis prof particulier de maths et de physique, très majoritairement au niveau collège/lycée, et j'ai fait Polytechnique.
Je n'ai que des élèves issus de milieux très privilégiés, et environ 50/50 de public/privé.
A propos du public, et je parle ici du public haut de gamme parisien, on a de tout : d'excellents profs comme des absentéistes scandaleux. Je le vois à la qualité des cours que mes élèves me montrent, certains très bien faits (clairs, concis, rigoureux, avec des exemples judicieux), d'autres se contentent de faire recopier le bouquin, voire pire ils font des photocopies du bouquin![]()
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Idem concernant la notation : certains prennent le temps de détailler le barème, ce qui ne va pas, et font des corrections complètes. D'autres doivent à mon avis passer une minute chrono par copie
Bref, le public c'est un peu la loterie même au sein du même lycée. Ca dépend des profs qu'on a.
Concernant le privé, c'est plus constant et en général très bien. On y trouve aussi des glandus qui ne devraient pas être prof mais c'est plus rare. Il y a clairement une sélection des profs et le résultat est sans appel.
Parlons maintenant du niveau !
Dans le public, on enseigne le programme officiel, ni plus ni moins (enfin... parfois moins car ils ne finissent pas toujours les programmes). On note en général assez cool, l'objectif est d'avoir grosso modo 12 de moyenne par classe donc on s'adapte. (Je ne parle pas d'H4 et de LLG qui sont complètement hors système)
Dans le privé, on enseigne le programme officiel, et souvent un peu plus. cela peut aller de quelques remarques intéressantes (les meilleurs les retiendront et cela leur donne un avantage pour la suite, les moins bons non mais cela ne les désavantagera pas) à des chapitres entiers hors programme. Souvent les chapitres hors programme enseignés sont ceux qui ont été zappés à la dernière réforme, voire à l'avant dernière. Ils ne font pas non plus le programme du bac C de 1985, je vous rassure ! (ou pas).
Ce que j'aime dans le privé, c'est principalement deux points qu'on ne retrouve quasiment pas dans le public. En premier le suivi personnalisé de l'élève (nombreuses réunions possibles avec les parents, on peut discuter avec le prof à la fin de la classe, le prof essaye de tirer tout le monde vers le haut plutôt que de niveler par le bas etc.), en second le niveau général de l'enseignement, un cran au dessus de celui du privé. Tout le monde n'est pas fait pour le privé et il vaut mieux une scolarité moyenne/bonne dans le public qu'une scolarité mauvaise dans le privé : ce n'est jamais facile d'être constamment à la traine de la classe. En revanche, pour les meilleurs élèves, le privé est clairement indiqué : ils seront poussés, stimulés, et auront de l'avance pour aborder des études supérieures difficiles. J'ai régulièrement des élèves brillants dans le public : ils ont 18 de moyenne sans trop travailler et ils s'ennuient. C'est dommage.
De façon plus générale, le niveau en sciences régresse à chaque réforme (tous les 5/6 ans, gauche comme droite). Oui, on apprend aujourd'hui les équations (enfin la base de la base) en 4ème alors qu'avant c'était en 5ème. Des exemples j'en ai des dizaines. A peu près le tiers de ce que j'ai moi même vu en terminale (en 2002) a été supprimé depuis et n'est plus enseigné qu'en 1ère année de supérieur.
Pourquoi ? Parce qu'il faut plus de 90% de réussite au bac (91.4% au bac général l'année dernière). Il y a une explosion de mentions B et TB sur les dernières années. Ce n'est pas parce que les élèves deviennent meilleurs (lol), mais parce que le niveau exigé baisse. C'est... mathématique
En revanche le niveau en prépa et aux concours ne baisse pas autant (il baisse un peu quand même), donc les élèves du privé débutent la prépa avec un avantage qui est de plus en plus grand sur les élèves du public, même brillants.
Sortir complètement son enfant du système, c'est un gros risque. Il y a plein d'enseignants excellents, que ce soit dans le public ou dans le privé, et qui sont passionnés par ce qu'ils font (j'ai un ami prof de SVT dans le public et qui est ultra consciencieux dans son boulot).
Si vous avez des questions, vous pouvez vous lâcher
PS : même mes meilleurs élèves rendent des copies de maths et de physique parsemées de fautes d'orthographe. Je m'arrache régulièrement les cheveux devant des fautes qu'on devrait avoir honte de faire en CM2 et qu'ils font en terminale
Je me demande si l'enseignement du français n'est pas encore plus sinistré que celui des maths...![]()



Membre


rpaddicted a écrit : Sujet intéressant !
Je suis assez bien placé pour en parler, cumulant deux qualités (ou tares selon certains) : je suis prof particulier de maths et de physique, très majoritairement au niveau collège/lycée, et j'ai fait Polytechnique.
Je n'ai que des élèves issus de milieux très privilégiés, et environ 50/50 de public/privé.
A propos du public, et je parle ici du public haut de gamme parisien, on a de tout : d'excellents profs comme des absentéistes scandaleux. Je le vois à la qualité des cours que mes élèves me montrent, certains très bien faits (clairs, concis, rigoureux, avec des exemples judicieux), d'autres se contentent de faire recopier le bouquin, voire pire ils font des photocopies du bouquin![]()
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Idem concernant la notation : certains prennent le temps de détailler le barème, ce qui ne va pas, et font des corrections complètes. D'autres doivent à mon avis passer une minute chrono par copie
Bref, le public c'est un peu la loterie même au sein du même lycée. Ca dépend des profs qu'on a.
Concernant le privé, c'est plus constant et en général très bien. On y trouve aussi des glandus qui ne devraient pas être prof mais c'est plus rare. Il y a clairement une sélection des profs et le résultat est sans appel.
Parlons maintenant du niveau !
Dans le public, on enseigne le programme officiel, ni plus ni moins (enfin... parfois moins car ils ne finissent pas toujours les programmes). On note en général assez cool, l'objectif est d'avoir grosso modo 12 de moyenne par classe donc on s'adapte. (Je ne parle pas d'H4 et de LLG qui sont complètement hors système)
Dans le privé, on enseigne le programme officiel, et souvent un peu plus. cela peut aller de quelques remarques intéressantes (les meilleurs les retiendront et cela leur donne un avantage pour la suite, les moins bons non mais cela ne les désavantagera pas) à des chapitres entiers hors programme. Souvent les chapitres hors programme enseignés sont ceux qui ont été zappés à la dernière réforme, voire à l'avant dernière. Ils ne font pas non plus le programme du bac C de 1985, je vous rassure ! (ou pas).
Ce que j'aime dans le privé, c'est principalement deux points qu'on ne retrouve quasiment pas dans le public. En premier le suivi personnalisé de l'élève (nombreuses réunions possibles avec les parents, on peut discuter avec le prof à la fin de la classe, le prof essaye de tirer tout le monde vers le haut plutôt que de niveler par le bas etc.), en second le niveau général de l'enseignement, un cran au dessus de celui du privé. Tout le monde n'est pas fait pour le privé et il vaut mieux une scolarité moyenne/bonne dans le public qu'une scolarité mauvaise dans le privé : ce n'est jamais facile d'être constamment à la traine de la classe. En revanche, pour les meilleurs élèves, le privé est clairement indiqué : ils seront poussés, stimulés, et auront de l'avance pour aborder des études supérieures difficiles. J'ai régulièrement des élèves brillants dans le public : ils ont 18 de moyenne sans trop travailler et ils s'ennuient. C'est dommage.
De façon plus générale, le niveau en sciences régresse à chaque réforme (tous les 5/6 ans, gauche comme droite). Oui, on apprend aujourd'hui les équations (enfin la base de la base) en 4ème alors qu'avant c'était en 5ème. Des exemples j'en ai des dizaines. A peu près le tiers de ce que j'ai moi même vu en terminale (en 2002) a été supprimé depuis et n'est plus enseigné qu'en 1ère année de supérieur.
Pourquoi ? Parce qu'il faut plus de 90% de réussite au bac (91.4% au bac général l'année dernière). Il y a une explosion de mentions B et TB sur les dernières années. Ce n'est pas parce que les élèves deviennent meilleurs (lol), mais parce que le niveau exigé baisse. C'est... mathématique
En revanche le niveau en prépa et aux concours ne baisse pas autant (il baisse un peu quand même), donc les élèves du privé débutent la prépa avec un avantage qui est de plus en plus grand sur les élèves du public, même brillants.
Sortir complètement son enfant du système, c'est un gros risque. Il y a plein d'enseignants excellents, que ce soit dans le public ou dans le privé, et qui sont passionnés par ce qu'ils font (j'ai un ami prof de SVT dans le public et qui est ultra consciencieux dans son boulot).
Si vous avez des questions, vous pouvez vous lâcher
PS : même mes meilleurs élèves rendent des copies de maths et de physique parsemées de fautes d'orthographe. Je m'arrache régulièrement les cheveux devant des fautes qu'on devrait avoir honte de faire en CM2 et qu'ils font en terminale
Je me demande si l'enseignement du français n'est pas encore plus sinistré que celui des maths...![]()
J'ai une première remarque : j'ai attaqué les équations en 6 ème, la raison doit tenir dans le fait que j'ai passé mon bac en 1994.
Et une question : quelle durée hebdo de soutient comme tu le fais recommanderais tu pour des collégiens en maths et sciences?
piedtendre a écrit :Très intéressant.rpaddicted a écrit : Sujet intéressant !
Blablabla...![]()
J'ai une première remarque : j'ai attaqué les équations en 6 ème, la raison doit tenir dans le fait que j'ai passé mon bac en 1994.
Et une question : quelle durée hebdo de soutient comme tu le fais recommanderais tu pour des collégiens en maths et sciences




CHRIS6913 a écrit :Merci pour ces explicationsrpaddicted a écrit : Sujet intéressant !
Je suis assez bien placé pour en parler, cumulant deux qualités (ou tares selon certains) : je suis prof particulier de maths et de physique, très majoritairement au niveau collège/lycée, et j'ai fait Polytechnique.
Je n'ai que des élèves issus de milieux très privilégiés, et environ 50/50 de public/privé.
A propos du public, et je parle ici du public haut de gamme parisien, on a de tout : d'excellents profs comme des absentéistes scandaleux. Je le vois à la qualité des cours que mes élèves me montrent, certains très bien faits (clairs, concis, rigoureux, avec des exemples judicieux), d'autres se contentent de faire recopier le bouquin, voire pire ils font des photocopies du bouquin![]()
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Idem concernant la notation : certains prennent le temps de détailler le barème, ce qui ne va pas, et font des corrections complètes. D'autres doivent à mon avis passer une minute chrono par copie
Bref, le public c'est un peu la loterie même au sein du même lycée. Ca dépend des profs qu'on a.
Concernant le privé, c'est plus constant et en général très bien. On y trouve aussi des glandus qui ne devraient pas être prof mais c'est plus rare. Il y a clairement une sélection des profs et le résultat est sans appel.
Parlons maintenant du niveau !
Dans le public, on enseigne le programme officiel, ni plus ni moins (enfin... parfois moins car ils ne finissent pas toujours les programmes). On note en général assez cool, l'objectif est d'avoir grosso modo 12 de moyenne par classe donc on s'adapte. (Je ne parle pas d'H4 et de LLG qui sont complètement hors système)
Dans le privé, on enseigne le programme officiel, et souvent un peu plus. cela peut aller de quelques remarques intéressantes (les meilleurs les retiendront et cela leur donne un avantage pour la suite, les moins bons non mais cela ne les désavantagera pas) à des chapitres entiers hors programme. Souvent les chapitres hors programme enseignés sont ceux qui ont été zappés à la dernière réforme, voire à l'avant dernière. Ils ne font pas non plus le programme du bac C de 1985, je vous rassure ! (ou pas).
Ce que j'aime dans le privé, c'est principalement deux points qu'on ne retrouve quasiment pas dans le public. En premier le suivi personnalisé de l'élève (nombreuses réunions possibles avec les parents, on peut discuter avec le prof à la fin de la classe, le prof essaye de tirer tout le monde vers le haut plutôt que de niveler par le bas etc.), en second le niveau général de l'enseignement, un cran au dessus de celui du privé. Tout le monde n'est pas fait pour le privé et il vaut mieux une scolarité moyenne/bonne dans le public qu'une scolarité mauvaise dans le privé : ce n'est jamais facile d'être constamment à la traine de la classe. En revanche, pour les meilleurs élèves, le privé est clairement indiqué : ils seront poussés, stimulés, et auront de l'avance pour aborder des études supérieures difficiles. J'ai régulièrement des élèves brillants dans le public : ils ont 18 de moyenne sans trop travailler et ils s'ennuient. C'est dommage.
De façon plus générale, le niveau en sciences régresse à chaque réforme (tous les 5/6 ans, gauche comme droite). Oui, on apprend aujourd'hui les équations (enfin la base de la base) en 4ème alors qu'avant c'était en 5ème. Des exemples j'en ai des dizaines. A peu près le tiers de ce que j'ai moi même vu en terminale (en 2002) a été supprimé depuis et n'est plus enseigné qu'en 1ère année de supérieur.
Pourquoi ? Parce qu'il faut plus de 90% de réussite au bac (91.4% au bac général l'année dernière). Il y a une explosion de mentions B et TB sur les dernières années. Ce n'est pas parce que les élèves deviennent meilleurs (lol), mais parce que le niveau exigé baisse. C'est... mathématique
En revanche le niveau en prépa et aux concours ne baisse pas autant (il baisse un peu quand même), donc les élèves du privé débutent la prépa avec un avantage qui est de plus en plus grand sur les élèves du public, même brillants.
Sortir complètement son enfant du système, c'est un gros risque. Il y a plein d'enseignants excellents, que ce soit dans le public ou dans le privé, et qui sont passionnés par ce qu'ils font (j'ai un ami prof de SVT dans le public et qui est ultra consciencieux dans son boulot).
Si vous avez des questions, vous pouvez vous lâcher
PS : même mes meilleurs élèves rendent des copies de maths et de physique parsemées de fautes d'orthographe. Je m'arrache régulièrement les cheveux devant des fautes qu'on devrait avoir honte de faire en CM2 et qu'ils font en terminale
Je me demande si l'enseignement du français n'est pas encore plus sinistré que celui des maths...![]()
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rpaddicted a écrit : Sujet intéressant !
Je suis assez bien placé pour en parler, cumulant deux qualités (ou tares selon certains) : je suis prof particulier de maths et de physique, très majoritairement au niveau collège/lycée, et j'ai fait Polytechnique.
Je n'ai que des élèves issus de milieux très privilégiés, et environ 50/50 de public/privé.
A propos du public, et je parle ici du public haut de gamme parisien, on a de tout : d'excellents profs comme des absentéistes scandaleux. Je le vois à la qualité des cours que mes élèves me montrent, certains très bien faits (clairs, concis, rigoureux, avec des exemples judicieux), d'autres se contentent de faire recopier le bouquin, voire pire ils font des photocopies du bouquin![]()
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Idem concernant la notation : certains prennent le temps de détailler le barème, ce qui ne va pas, et font des corrections complètes. D'autres doivent à mon avis passer une minute chrono par copie
Bref, le public c'est un peu la loterie même au sein du même lycée. Ca dépend des profs qu'on a.
Concernant le privé, c'est plus constant et en général très bien. On y trouve aussi des glandus qui ne devraient pas être prof mais c'est plus rare. Il y a clairement une sélection des profs et le résultat est sans appel.
Parlons maintenant du niveau !
Dans le public, on enseigne le programme officiel, ni plus ni moins (enfin... parfois moins car ils ne finissent pas toujours les programmes). On note en général assez cool, l'objectif est d'avoir grosso modo 12 de moyenne par classe donc on s'adapte. (Je ne parle pas d'H4 et de LLG qui sont complètement hors système)
Dans le privé, on enseigne le programme officiel, et souvent un peu plus. cela peut aller de quelques remarques intéressantes (les meilleurs les retiendront et cela leur donne un avantage pour la suite, les moins bons non mais cela ne les désavantagera pas) à des chapitres entiers hors programme. Souvent les chapitres hors programme enseignés sont ceux qui ont été zappés à la dernière réforme, voire à l'avant dernière. Ils ne font pas non plus le programme du bac C de 1985, je vous rassure ! (ou pas).
Ce que j'aime dans le privé, c'est principalement deux points qu'on ne retrouve quasiment pas dans le public. En premier le suivi personnalisé de l'élève (nombreuses réunions possibles avec les parents, on peut discuter avec le prof à la fin de la classe, le prof essaye de tirer tout le monde vers le haut plutôt que de niveler par le bas etc.), en second le niveau général de l'enseignement, un cran au dessus de celui du privé. Tout le monde n'est pas fait pour le privé et il vaut mieux une scolarité moyenne/bonne dans le public qu'une scolarité mauvaise dans le privé : ce n'est jamais facile d'être constamment à la traine de la classe. En revanche, pour les meilleurs élèves, le privé est clairement indiqué : ils seront poussés, stimulés, et auront de l'avance pour aborder des études supérieures difficiles. J'ai régulièrement des élèves brillants dans le public : ils ont 18 de moyenne sans trop travailler et ils s'ennuient. C'est dommage.
De façon plus générale, le niveau en sciences régresse à chaque réforme (tous les 5/6 ans, gauche comme droite). Oui, on apprend aujourd'hui les équations (enfin la base de la base) en 4ème alors qu'avant c'était en 5ème. Des exemples j'en ai des dizaines. A peu près le tiers de ce que j'ai moi même vu en terminale (en 2002) a été supprimé depuis et n'est plus enseigné qu'en 1ère année de supérieur.
Pourquoi ? Parce qu'il faut plus de 90% de réussite au bac (91.4% au bac général l'année dernière). Il y a une explosion de mentions B et TB sur les dernières années. Ce n'est pas parce que les élèves deviennent meilleurs (lol), mais parce que le niveau exigé baisse. C'est... mathématique
En revanche le niveau en prépa et aux concours ne baisse pas autant (il baisse un peu quand même), donc les élèves du privé débutent la prépa avec un avantage qui est de plus en plus grand sur les élèves du public, même brillants.
Sortir complètement son enfant du système, c'est un gros risque. Il y a plein d'enseignants excellents, que ce soit dans le public ou dans le privé, et qui sont passionnés par ce qu'ils font (j'ai un ami prof de SVT dans le public et qui est ultra consciencieux dans son boulot).
Si vous avez des questions, vous pouvez vous lâcher
PS : même mes meilleurs élèves rendent des copies de maths et de physique parsemées de fautes d'orthographe. Je m'arrache régulièrement les cheveux devant des fautes qu'on devrait avoir honte de faire en CM2 et qu'ils font en terminale
Je me demande si l'enseignement du français n'est pas encore plus sinistré que celui des maths...![]()
Exemple :
mon fils en classe de quatrième à qui je demandais pourquoi le produit de deux entiers relatifs négatifs donne un résultat positif ?, m'explique que c'est la règle !
Je lui ai dit, qu'il ne faisait pas du droit mais des mathématiques.
Il n'avait jamais vu de démonstration du résultat.
J'ai vu son prof en fin d'année, je lui ai fait remarquer... je l'ai sentie très embarrassée...
bref, je l'ai faite devant lui en rentrant.
Bilan, il trouve cela plus ludique et j'essaie de lui faire comprendre que c'est un jeu et pas rébarbatif !
Toffer a écrit : De tous les gens qui "sauvent" leur progeniture du privé, combien ont demandé l avis de leurs chiards?
kymenoulos
En ligne
Membre cotisant
n°2861




Merci Cyril pour tes explications précises vécues de l'intérieur 
On comprend mieux notre piètre classement PISA, mais également que tout n'est pas "si pire"
dans notre système éducatif.
Je note tout de même une énorme progression ces trente dernières années : un prof qui roule en lambo : je dis respect

quand j'étais gamin mon prof de math de lycée lui roulaient en 4 L : le progrès à du bon :)
Bon sinon t'as affuté tes carres :):thumbup:

On comprend mieux notre piètre classement PISA, mais également que tout n'est pas "si pire"

Je note tout de même une énorme progression ces trente dernières années : un prof qui roule en lambo : je dis respect


quand j'étais gamin mon prof de math de lycée lui roulaient en 4 L : le progrès à du bon :)

Bon sinon t'as affuté tes carres :):thumbup:

Et merci à Cyril pour ses explications, avec lesquelles je plussoie.
J'ai 4 enfants, dans 4 écoles différentes. Il y a de bons profs partout, et de moins bons. D'une manière générale, chaque école a son style, et chaque enfant doit trouver l'établissement qui lui convient.
Cela dit, la nature choisi le chemin de moindre résistance, et c'est particulièrement vrai chez les ados (pas chez tous, mais bcp), donc il faut parfois les mettre dans une école d'un peu plus haut niveau, même s'ils préfèrent se la couler douce dans un établissement moins exigeant
J'ai 4 enfants, dans 4 écoles différentes. Il y a de bons profs partout, et de moins bons. D'une manière générale, chaque école a son style, et chaque enfant doit trouver l'établissement qui lui convient.
Cela dit, la nature choisi le chemin de moindre résistance, et c'est particulièrement vrai chez les ados (pas chez tous, mais bcp), donc il faut parfois les mettre dans une école d'un peu plus haut niveau, même s'ils préfèrent se la couler douce dans un établissement moins exigeant

kal24E a écrit :J'essaye vraiment très fort de demander l'avis de mes enfants chaque fois que c'est possible. Cependant, j'estime que je ne peux pas leur demander de décider concernant qqch qu'ils ne connaissent pas, donc non, je ne leur demande pas leur avis avant de les changer d'école.Toffer a écrit : De tous les gens qui "sauvent" leur progeniture du privé, combien ont demandé l avis de leurs chiards?


Apres, il y a l aspect tres francais, meme si non specifique, de l elitisme. L Allemagne mise + sur l apprentissage, resultat un chomage des jeunes tres inferieur, un chomage tout court tres inferieur a celui de la france (je sais ce n est pas seule raison

Reste a savoir si on prefere resoudre des integrales de 3 km de long (dont le resultat est la plupart du temps 0 ou pi/2






Membre cotisant
n°2319




piedtendre a écrit : Très intéressant.
J'ai une première remarque : j'ai attaqué les équations en 6 ème, la raison doit tenir dans le fait que j'ai passé mon bac en 1994.
Et une question : quelle durée hebdo de soutient comme tu le fais recommanderais tu pour des collégiens en maths et sciences?

Pour ta question c'est absolument impossible à dire. Cela dépend de leur niveau, ET de leur objectif/ambition.
Ma première règle est que je ne donne des cours qu'à des élèves motivés, je considère que forcer des gamins à travailler ne fait pas partie de mon métier.
Ensuite, j'ai de tout : du gamin moyen qui travaille énormément mais qui n'a pas de don pour la matière, au surdoué (qui travaille aussi beaucoup, souvent) qui comprend tout immédiatement et avec qui je vais plus loin (préparation aux concours généraux, olympiades de maths etc.). Paradoxalement, quoique ce n'est pas si paradoxal quand on y réfléchit, ce sont les meilleurs élèves que je vois le plus car ils sont très demandeurs.
L'objectif des élèves est très important, surtout au lycée (au collège c'est plutôt l'objectif des parents


Ce que je peux te dire d'expérience, et ce n'est pas parce que je le "vends", c'est qu'une heure par semaine, quelque soit le niveau, c'est très souvent trop peu pour que cela ait un réel impact.
Membre cotisant
n°2319




rickman a écrit : en math, je déplore, le caractère "recette" de l'apprentissage actuel...
Exemple :
mon fils en classe de quatrième à qui je demandais pourquoi le produit de deux entiers relatifs négatifs donne un résultat positif ?, m'explique que c'est la règle !
Je lui ai dit, qu'il ne faisait pas du droit mais des mathématiques.
Il n'avait jamais vu de démonstration du résultat.
J'ai vu son prof en fin d'année, je lui ai fait remarquer... je l'ai sentie très embarrassée...
bref, je l'ai faite devant lui en rentrant.
Bilan, il trouve cela plus ludique et j'essaie de lui faire comprendre que c'est un jeu et pas rébarbatif !
Du coup, l'apprentissage des sciences devient une sorte de livre de recettes qu'on applique sans comprendre et il suffit aujourd'hui pour avoir disons 14 en maths au bac d'avoir fait suffisamment d'exos. Cela s'appelle le bachotage et ce n'est pas non plus nouveau, mais ça ne s'arrange pas

Membre cotisant
n°2319




Toffer a écrit : Reste a savoir si on prefere resoudre des integrales de 3 km de long (dont le resultat est la plupart du temps 0 ou pi/2) ou etre productif
la premiere solution ne m aide qu a oublier mes petites douleurs quand je cours trop longtemps
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L'élitisme a du bon : on a encore quelques excellentes formations, en science mais pas que, et en effet tout le monde ne peut pas y accéder.
Mais je suis d'accord avec toi sur le manque de valorisation des métiers plus manuels, regardés de haut par la plupart des parents. J'ai eu des gamins qui galéraient en bac général, qui n'étaient pas fait pour ça, et qui auraient pu s'épanouir dans d'autres filières. Mais pour beaucoup de parents, si t'as pas un bac S, t'as raté ta vie...
rpaddicted a écrit :Tu as des souvenirs douloureux des intégrales ? tu veux en parler ?Toffer a écrit : Reste a savoir si on prefere resoudre des integrales de 3 km de long (dont le resultat est la plupart du temps 0 ou pi/2) ou etre productif
la premiere solution ne m aide qu a oublier mes petites douleurs quand je cours trop longtemps
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L'élitisme a du bon : on a encore quelques excellentes formations, en science mais pas que, et en effet tout le monde ne peut pas y accéder.
Mais je suis d'accord avec toi sur le manque de valorisation des métiers plus manuels, regardés de haut par la plupart des parents. J'ai eu des gamins qui galéraient en bac général, qui n'étaient pas fait pour ça, et qui auraient pu s'épanouir dans d'autres filières. Mais pour beaucoup de parents, si t'as pas un bac S, t'as raté ta vie...






Membre cotisant
n°2319




P.P. a écrit : Du coup, la question est :
Comment connaitre les performances d'un lycée ?
Je viens de regarder dans mon secteur, en S, le prive sort un resultat moins bon que le public, mais un meilleur au general, sur tous les bac confondus.![]()

Sauf que ce n'est pas si simple




Etais-je pour autant moins bon qu'un autre élève qui a eu 18 car il a fait des sujets de bac toute l'année ?

Donc tous les classements sont à prendre avec des pincettes. Tous les matheux savent qu'on peut faire dire ce qu'on veut à des stats (et pas que dans la politique

Le meilleur classement c'est celui du bouche à oreille et de la réputation

rpaddicted a écrit : En 94 tu n'étais en effet pas loin du plus haut niveau du bac, qui se situe dans les années 80. Si tu prends le programme de terminale C de ces années là, tu as une bonne partie du programme de maths sup d'aujourd'hui
Ma mère prof de physique n'arrêtait pas de dire que le niveau demandé s'écroulait et que le bac de leur temps était autrement plus compliqué !
Par contre j'ai pris cher en prépa l'année suivante !
Tu m'as miné le moral avec ce que tu viens de nous raconter !!
Cette année, les gamins de CM1 se plaignent de faire la même chose qu'en CE2, et je me demande bien ce qu'apprend ma fille en CE1 ...
kymenoulos a écrit :Il y a quand même une différence :CHRIS6913 a écrit : C'est sur que si tu veux faire du Droit, de la médecine etc... c'est compliqué ailleurs que dans une université publique![]()
Médecine c'est une faculté (en gros tu fais ce qui était prévu dès ton PCEM1), et surtout il y a un concours. Ce qui fait que si tu arrives à passer en deuxième année au pire du pire tu finis généraliste...
A l'issu du concours identique pour tous les étudiants, donc aussi bien pour ceux qui veulent faire Médecine ou Dentaire, il y a un classement. Et d'après les stats (de ma fac), si il y a passage en deuxième année alors "au pire" t'es Pédicure Podologue ..

Sans oublier qu'il y a 20% de réussite au concours, parmi lesquels il y a environ 60-70% de doublant ..

rpaddicted a écrit : Pourquoi ? Parce qu'il faut plus de 90% de réussite au bac (91.4% au bac général l'année dernière). Il y a une explosion de mentions B et TB sur les dernières années. Ce n'est pas parce que les élèves deviennent meilleurs (lol), mais parce que le niveau exigé baisse. C'est... mathématique
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Aujourd'hui, entre les options qui peuvent donner jusqu'à 1 point de moyenne général au BAC, le rattrapage qui peut rattraper 3 points (sur 20 points)


Par ailleurs j'ai un ami qui souhaitait redoubler sa terminal afin de bénéficier d'un meilleur dossier scolaire, pour pouvoir rejoindre une école de commerce..
Il est allé au rattrapage en "mode touriste" et a eu le BAC, ce qu'il ne souhaitait pas

rpaddicted a écrit : En revanche le niveau en prépa et aux concours ne baisse pas autant (il baisse un peu quand même), donc les élèves du privé débutent la prépa avec un avantage qui est de plus en plus grand sur les élèves du public, même brillants.

Chaque année l'écart se creuse


rpaddicted a écrit :
Mais je suis d'accord avec toi sur le manque de valorisation des métiers plus manuels, regardés de haut par la plupart des parents. J'ai eu des gamins qui galéraient en bac général, qui n'étaient pas fait pour ça, et qui auraient pu s'épanouir dans d'autres filières. Mais pour beaucoup de parents, si t'as pas un bac S, t'as raté ta vie...

Tous les artisans plombier ne sont pas malheureux et tous les "centraliers" ne nagent pas dans le bonheur . . .