Voilà presque 1 an que j’ai accompli ce rêve, une GT3. Et il faut bien avouer que j’ai très peu témoigné sur le forum tout ce que la belle a su m’apporter au cours de ces 12 premiers mois de vie commune. Je vais donc essayer de me rattraper
!
J’ai malheureusement peu de temps disponible pour cette passion, je ne roule que quelques heures les week-ends, et donc dans un premier temps le rodage a duré un certain temps, voire un temps certain… J’ai tenu à respecter les 3.000 kms de rodage avant de mettre les roues sur piste, même si certains considèrent qu’on peut y aller dès 2.000 kms. Mais je ne voulais prendre aucun risque. D’où rodage de novembre à … juin
!
Entre temps j’ai néanmoins pu faire deux sessions au Porsche Experience Center du Mans pour peaufiner ma technique sur circuit : l’une est celle offerte lorsque vous achetez une Porsche neuve, ils vous offrent une journée au PEC sur un véhicule identique à celui que vous avez commandé. Il s’agit surtout d’une série d’ateliers (drift, évitement, contre braquage, virage rapide, etc), et quelques tours sur piste (circuit Maison Blanche) à la fin de la journée. Me concernant, ils n’avaient pas encore reçu de 991 GT3 mk2, j’ai donc fait la journée au volant d’une… 911 R
! Je me suis ensuite offert une deuxième session, dénommée « stage coaching », celle-ci à bord d’une GT3, boite manuelle comme la mienne, et là toute la journée sur le Bugatti (35 tours, en 5 ou 6 sessions) avec un moniteur à ses côtés. Je conseille à ceux qui veulent progresser dans leur conduite sur piste, une journée vraiment bien utile pour apprendre à la fois le circuit et à maîtriser la bête.
Fin juin, rodage terminé, le jour même des 3.000 kms j’étais au Bugatti avec ma belle bleue, à l’occasion d’un « Tinseau Days ». Super ambiance et organisation top, Christophe hyper sympa, je recommande vraiment !
Fin août, je retournais au Bugatti, cette fois à nouveau avec le PEC mais pour un stage coaching avec ma propre voiture.
Donc à ce stade « seulement » trois jours de piste sur cette GT3 mk2, deux avec la mienne et une avec celle du PEC.
Que puis-je vous en dire…?
En un seul mot : magique. Non, plutôt … sensationnel. Ou alors … addictif. Ou encore…
Je ne suis absolument pas un pro de la piste, disons un amateur qui tourne entre 2 et 4 fois par an sur circuit. J’ai donc encore de très, très grandes marges de progrès (j’ai commencé sur la GT3 au Bugatti à plus de 2’, après 3 sessions j’en suis à 1’56’’ ).
Mais même pour un amateur comme moi, le plaisir est vraiment immense, pour peu qu’on ait compris un minimum les « règles du jeu » de l’auto, notamment les transferts de masse, qui somme toute sont celles de toutes les 911, mais en plus pointu.
En vrac :
La direction est hyper précise. L’auto se place au millimètre à l’entrée de virage sur les freins, et on sent vraiment bien le travail des roues arrières directrices.
Les accélérations en sortie de virage sont toujours progressives, ni brutales ni piègeuses. L’allonge est… sans fin, jusqu’à ces fameux 9.000 trs/mn. Il faut d’ailleurs un peu de temps pour s‘habituer et ne pas passer trop tôt le rapport supérieur. Ceci dit pas besoin non plus d’aller absolument chercher les dernières centaines de tr/mn. Sur ce chapitre je dirais qu’il manque ce que l’on trouve dans beaucoup de modèles sportifs d’autres marques : des LEDs au tableau de bord ou sur le volant qui vous permettent de savoir que vous approchez de la zone rouge sans quitter la route des yeux. Je n’ai jamais (pour l’instant) tapé le rupteur, mais un tel dispositif est tout de même bien pratique, bizarre que Porsche ne le propose pas.
Le freinage est puissant à l’attaque, très facile à doser en dégressif, et très endurant. Je précise que j’ai gardé les freins acier, largement suffisants à mon sens en endurance : j’enchaine 6 à 7 tours de Bugatti, pas plus, puis 1 tour de refroidissement, et à ce rythme je n’ai eu absolument aucun signe d’affaiblissement des freins.
Enfin, parlons des sensations. Ce chapitre est le plus important pour moi, ce que je recherche avant tout avec mes voitures, plus que la performance car je sais que je ne serai jamais un pro de la piste, ce sont les sensations et le plaisir. Et sur ce plan, il faut bien dire que la GT3 mk2 gâte bien son conducteur
! Même avec un casque, le son du flat 6 atmo qui grimpe dans les tours est vraiment un monument. Et je ne vous dit pas alors sur routes ouvertes sans casque… Les poils se dressent à chaque accélération ! Et ayant opté pour une boite manuelle, la sensation de faire corps avec la machine est totale, bien aidée aussi par les excellents sièges baquets.
Pour finir, un mot sur la polyvalence : quel plaisir de pouvoir rejoindre le circuit par la route, faire 30 ou 40 tours de piste et repartir ensuite comme si de rien n’était… Juste la pression des pneus à adapter tout au long de la journée, c’est tout.
Vous m’aurez compris, même si j’ai été silencieux sur le forum durant cette première année, je n’en ai pas moins des images, des sons et des sensations plein la tête. Et une seule hâte, pouvoir remettre les roues de ma belle sur une piste
!
Et maintenant quelques photos pour illustrer tout ça.