Au printemps je dis à Rmpette : "Je retournerais bien chez Mamie, la mère Mautelle,
à Parlou. C'est dans les Alpes du Sud. J'ai été décoré là-bas pour faits de glisse.
De une à trois étoiles. "
"T'es un peu un ancien combattant hein mon Rambo ? "
" Non à l'époque je m'appellais Henri, j'étais chanteur, je voulais bien réussir ma vie, être aimé, gagner de l'argent etc...
Mais y avait pas trop de filles nues , vu qu'elles étaient toutes en combi de ski."
C'était comme ça en 1978. On gueulait à tue-tête, avec la mono de l'ECF en dévalant les pistes de Parlou, les paroles de Balavoine. Qui se prénommait Daniel en fait.
"On pourrait y aller début Juillet avec la 2.4. Les cols du coin sont superbes. Par temps clair on voit même la Dent du Guignol."
Emballé c'est pesé.
Faut toujours faire rêver les filles. Surtout quand elles aiment pas les virages en appui.
Limoges-Parlou, c'est un peu de bornes quand même donc je trouve une chambre étape chez l'habitant dans la banlieue de Lugdunum.
En partant vers 14h on devrait même profiter de la piscine mise en valeur sur le site internet aupieu@fourré.com.
Donc on part à 15h53 .
Et oui. Plus le bagage de Mme est petit, plus il est long à fermer.
On a pas fait 5 km que Rmpette me dit : " c'est normal cet air chaud à 60° qui me brûle les orteils ? "
Pourtant la manette rouge entre les Recaro sport made in BF Torino est à zéro.
Et rien de mon côté. Je suis cool.
" on passe chez Jean Mi c'est sur la route, on va voir "
Effectivement , une fois sur le pont, on constate que le boitier de chauffage côté passager ne se referme pas. Un coup de dégrippant et hop c'est bon.
La quiétude revient dans l'habitacle du coupé.
Allez vite vite on est à la bourre.
Au revoir, au revoir et il faut faire le plein encore ...
Que nous faisons 10 km plus loin.
Le pompiste me demande si je vais loin.
" j'aimerais bien atteindre Clermont dans un premier temps ...."
73 litres plus tard, ce qui colle avec l'année, il me dit : " dans 4 km il y a la déviation de Bourganeuf car ils refont les virages "
" et ça rajoute combien ?"
" c'est des toutes petites routes, comptez 25 minutes de plus ...."
On est à 45 km de Limoges et il est déjà 17h
Effectivement c'est des petites routes .... Des départementalettes.
Gravillonnées en plus.
J'enquille. Puis dans un hameau creusois, en montée, il y a comme un décalage entre le flat 6 au ralenti et la pédale d'accélérateur au plancher.
"On est en panne"
"Hein ? " dit-elle perdue dans ses pensées de soleil sur une plage grecque
Il est 17h35. Il fait gris et pas chaud.
Et il commence à pleuvoir.
A l'ombre du tilleul de Sully, j'ai un peu de réseau malgré l'altitude.
"Allo Jean Mi ? Oui, ça te dirait de sortir l'Iveco ? On est en panne avec la tige d'accélerateur qui pendouille sous la caisse.
On est à 30 bornes.
Oui on a de quoi lire"
Et passe une petite heure à attendre notre sauveur.
Et on se retrouve vers 19h sur le même pont que 2h avant.
Pour changer ça.
qui a cassée net.
Jean Mi va prendre celle d'un 2.0S qui est dans un coin.
Clic Clac ... Vraoum
Au revoir Au revoir , on a le plein ce coup-ci .
Et on repasse pour la 3eme fois devant la station d'essence.
Et on reprend la déviation vers 19h45.
Le puy de Dôme est encore visible et sert de balise GPS à notre 2.4 qui fend l'air plein est.
La descente sur Clermont est interrompue par une tension de ma paroi vésicale contrariée par la pression de la ceinture à enrouleur.
L'aire choisie domine la cité Bibendum. C'est rigolo. C'est en fait un rencard où les voitures viennent se garer avec des couples à l'intérieur.
Certaines passagères, certainement des Micheline sorties de l'usine tout à l'heure semblent faire des heures sup. et tentent de gonfler ce que je suppose être des chambres à air. Merki.
"Ca t'inspire ?" dis-je à ma copi.
"Vas pisser, on est en retard"
Elle manque pas d'air ....
Le temps de faire le tour par le nord de Bougnatown, on rentre sur l'autoroute en même temps que le soleil plonge au large de Fort Boyard.
Il est 21h30 passé. Heureusement que ce n'est pas le parcours de concentration du MCH ....
On a prévenu le couple en 69 qui nous attendent depuis 19h.
Ils commencent à avoir des crampes.
Alors ils boivent. Une première bouteille.
Puis comme il fait chaud.... une 2éme.
On y arrive vers 23H dans ce quartier huppé de la Chili Con Vallée lyonnaise.
Ils tiennent difficilement debout les pauvres. Pas facile l'hôtellerie
quand les clients sont pas à l'heure.
"Vous avez bien rou roulé ? "
"Ca pas été simple, problème de tringle puis de trique "
Il tique. " Hic, l'essentiel c'est que vous soyez là lalalalla lalalala, on va ouvrir une petite bouteille"
Faut reconnaître que c'est une bonne adresse.
Bulles et carpaccio de poisson tangerine ça passe tout seul.
Allez dodo. Demain il y a un gap entre ici et la suite du programme.
[Édite le 2-11-2013 par rmp356]